L'Industrie papetière

C'est au XVIe siècle qu'Esprit Sagnet dit d'Astouaud, seigneur de Vaucluse concède aux habitants des terrains en bordure de Sorgue où s’élèveront des papeteries grâce à 11 moulins.

Les origines de l'industrie papetière

Les archives font état de l’incendie qui ravagea la fabrique de papier du quartier des Martinets en 1562. À cette époque, le seigneur de Vaucluse, Esprit Sagnet, concède aux habitants des terrains en bordure de Sorgue où s’élèveront des papeteries, notamment le moulin du Pont. Jusqu’au XVIIIe siècle, les installations sont d’une grande simplicité (roues à aubes en bois, maillets travaillant dans des auges en pierre ou en bois remplies d’eau) et elles ont une utilité essentiellement familiale. On comptait à cette époque 11 moulins à papier faisant travailler 500 personnes dans le Vaucluse. Sur ces 11 sites, 4 étaient établis à Fontaine-de-Vaucluse.

Papier et vieux chiffons

Les femmes des papetiers accomplissaient le travail malsain de déchirer les chiffons provenant de vieux vêtements, de linges et de pansements vendus par les hôpitaux et collectés dans le Comtat Venaissin, le Vivarais et le Dauphiné. Malgré quelques améliorations techniques apportées à la fin du XVIIIe siècle, la production reste modeste.
 

Le papier est inventé en Chine vers l’an 100 mais ce n’est que bien plus tard que ce support d’écriture parvient en Europe, du sud d’abord, vers le XIIIe siècle. L’industrie papetière artisanale s’implante ensuite en France au XIVe siècle et connaît une croissance importante jusqu’au XVIIIe siècle. Certains territoires sont réputés comme de grands centres papetiers : l’Ardèche avec Annonay, le Puy-de-Dôme avec Thiers et la Provence avec principalement des communes du Vaucluse et en particulier Fontaine-de-Vaucluse.

Le Moulin Vallis Clausa a été ouvert en 1973 afin de sauvegarder la dernière fabrique de papier chiffon de la rivière de la Sorgue, témoin de cette industrie prospère durant des siècles. Les ouvriers papetiers qui y exercent leur savoir-faire le font selon des techniques traditionnelles. L’ouvrier découpe d’abord de minces bouts d’étoffes appelées chiffes – autrefois chiffons de chanvre, de coton ou de lin -, qui sont immergées successivement dans 5 cuves remplies d’eau appelées piles. Des maillets, actionnés par un arbre à cames, déchiquettent l’étoffe afin d’obtenir une pâte, mélange d’eau et de cellulose. Lorsque le mélange est suffisamment homogène, l’ouvrier papetier plonge dans la cuve un tamis métallique rectangulaire sur lequel vient s’ajuster un cadre en bois servant à retenir la pâte. La feuille prend forme sur le tamis avant d’être pressée puis installée sur des cordes pour séchage durant trois jours maximum. Après cette étape, une dernière opération est nécessaire : la remise à plat des feuilles durant quatre jours pour faire disparaître les derniers plis et gondolages.

Aujourd’hui à Fontaine-de-Vaucluse, vous pouvez visiter le Moulin à Papier : Vallis Clausa qui fabrique du papier selon les méthodes en usage au XVIIIe siècle.

Galerie photos

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